Lespagnol E, Bocock O, Heyman J, Gamelin FX, Berthoin S, Pereira B, Boissiere J, Duclos M*, Heyman E*. (* co-derniers auteurs) (2020) In amateur athletes with type 1 diabetes, a 9-day period of cycling at moderate-to-vigorous intensity unexpectedly increased the time spent in hyperglycemia, which was associated with impairment in heart rate variability. Diabetes Care 43(10): 2564-2573.
Résumé : Chez les personnes non diabétiques, l’activité physique régulière permet d’améliorer la fonction du système nerveux autonome cardiaque, reflétée par une amélioration de la variabilité de fréquence cardiaque (VFC). Néanmoins, dans le cas du diabète de type 1, l’exercice physique, surtout lorsqu’il est inhabituel, prolongé et intense, peut provoquer des excursions glycémiques extrêmes. Hors du contexte de l’exercice, les épisodes hypoglycémiques ou hyperglycémiques sont connus pour altérer la fonction autonome cardiaque. Nous avons donc exploré, chez 20 sportifs amateurs avec un diabète de type 1 sans complications, l’impact de 9 jours de cyclisme (de Bruxelles à Genève, 1456 km, 20176 de dénivelé cumulé) sur la VFC (nocturne), en tenant compte de la contribution possible des excursions hypo ou hyperglycémiques induites par l’exercice. Alors que le temps passé en hypoglycémie diminuait au cours du challenge, nous confirmons les données empiriques (i.e. basées sur des études de cas ou des récits de patients) sur l’aggravation du risque hyperglycémique associé aux exercices d’ultra-endurance. Ce risque hyperglycémique, d’autant plus important quand la distance parcourue était plus élevée, prédisait une baisse du tonus parasympathique. Ces résultats incitent à s’orienter, à travers les recherches futures et dans le cadre du soin, vers la prévention du risque hyperglycémique à l’exercice, et non à se focaliser exclusivement sur l’hypoglycémie.